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+117 % de décès dus à la chaleur : la crise climatique s’accélère.

source : 2024 state of the climate report: Perilous times on planet Earth | BioScience | Oxford Academic (oup.com)

 

Dans un monde où le climat dépasse chaque jour un peu plus les seuils de tolérance, le rapport 2024 sur l’état du climat dresse un tableau alarmant. Ce document, piloté par William J. Ripple et ses collègues, révèle que la planète se dirige vers des perturbations écologiques aux conséquences potentiellement irréversibles. Voici les points saillants, étayés de chiffres, pour comprendre les enjeux.

 

Températures et catastrophes : la nouvelle norme ?

En 2023, la température moyenne mondiale a atteint des records historiques, et les prévisions indiquent que 2024 pourrait être encore plus chaud. Par exemple :

 

  • Température de l’Atlantique Nord : Au cours de l’année, elle a dépassé la moyenne 1991-2024 de 1,2 °C, ce qui est sans précédent.
  • Vagues de chaleur extrêmes : En Inde, des températures allant jusqu’à 50 °C ont été enregistrées, entraînant des centaines de décès liés aux coups de chaleur.
  • Ces records témoignent d’un réchauffement qui ne se limite plus aux prévisions lointaines, mais qui est désormais visible année après année.

 

Des impacts directs sur les populations

Les catastrophes liées au climat ne sont pas de simples phénomènes naturels, elles affectent directement les communautés humaines :

 

  • Incendies en 2024 : Les incendies au Chili ont tué 131 personnes et détruit plus de 14 000 maisons, alors qu’au Brésil, des inondations ont coûté 3,7 milliards de dollars en réparations.
  • Inondations extrêmes : Dans le Golfe Persique, les pluies ont provoqué des crues dévastatrices tuant 33 personnes en avril 2024.
  • Coûts économiques croissants : Aux États-Unis, le coût des dommages dus aux vagues de chaleur et aux ouragans dépasse les 20 milliards de dollars chaque année.
  • Ces événements montrent bien que la crise climatique n’est plus une menace future, mais un danger présent aux conséquences directes.

 

La pression des boucles de rétroaction

Le rapport souligne que certaines boucles de rétroaction, comme la fonte des glaces ou la libération de méthane du permafrost, renforcent le réchauffement climatique de manière exponentielle. Par exemple :

 

  • Fonte des glaces en Antarctique : Chaque année, l’Antarctique perd environ 150 milliards de tonnes de glace, ce qui contribue à une montée du niveau des mers menaçant des villes côtières.
  • Méthane du permafrost : La libération de méthane pourrait ajouter à elle seule 0,3 °C au réchauffement d’ici 2100 si les températures continuent d’augmenter.
  • Ces boucles de rétroaction créent un cercle vicieux qui aggrave chaque jour un peu plus la crise climatique, rendant son contrôle de plus en plus difficile.

 

Un coût humain et environnemental croissant

La hausse des températures et les changements climatiques ont des impacts dramatiques sur la santé humaine et les écosystèmes :

 

  • Augmentation des décès liés à la chaleur : Aux États-Unis, les décès dus à la chaleur ont augmenté de 117 % depuis 1999.
  • Perte de couverture forestière : En 2023, environ 28,3 millions d’hectares de forêts ont disparu, une surface équivalente à celle de l’Équateur.
  • Acidification des océans : L’acidité des océans a augmenté de 30 % depuis la révolution industrielle, entraînant la disparition de nombreuses espèces marines.
  • Ces données montrent que les répercussions du changement climatique affectent déjà profondément nos vies et notre environnement.

 

Si les initiatives telles que le biogaz ou l’électricité photovoltaïque sont des solutions d’avenir, le rapport met en lumière l’urgence d’une action globale. Sommes-nous prêts à transformer notre mode de vie pour freiner la catastrophe en cours ? La réponse appartient à chacun d’entre nous.