Comment le power-to-methane pourrait décarboner notre avenir !

source : (1) Conférence 2024 – Power-to-methane : produire du méthane de synthèse en valorisant du CO2 biogénique – YouTube

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Dans un monde où la transition énergétique bat son plein, le concept de « power-to-methane » (P2M) s’inscrit comme une nouvelle étape pour le gaz renouvelable. Le P2M utilise un procédé de méthanation qui transforme le CO₂ en méthane en l’associant à de l’hydrogène « vert », produit à partir d’électricité issue de sources renouvelables. Ce gaz pourrait non seulement réduire les émissions, mais aussi fournir une source de chaleur et d’énergie.

 

Défis et promesses du gaz vert

À première vue, le P2M semble une solution simple pour « verdir » le gaz, mais son déploiement demande bien plus que de la volonté. Pour chaque tonne de CO₂ capté, il faut une quantité d’hydrogène « vert » qui, lui-même, nécessite de l’énergie. En Europe, il faudrait multiplier par dix la production de biométhane d’ici 2030 pour que le P2M devienne significatif. Est-ce réaliste ? Les industriels y croient, mais les coûts et la complexité ne sont pas à négliger.

 

Le P2M, une synergie efficace

En France, le P2M commence à prendre forme. Quinze projets sont en cours, chacun tentant d’optimiser le CO₂ résiduel, souvent produit par la méthanisation. Le projet Oxibium, par exemple, prévoit une production de 50 à 100 Nm³ de méthane par heure avec un réacteur de 25 m³, pour un investissement de 6 millions d’euros. L’enjeu ? Évaluer si cette technologie peut s’adapter et se développer.

 

Boucle énergétique et gains concrets

Le P2M ne se limite pas à produire du méthane ; il offre aussi des gains énergétiques. Par un système de « boucle », la chaleur produite par le P2M est récupérée pour alimenter des procédés de méthanisation, réduisant ainsi la consommation de gaz naturel. D’un côté, le CO₂ industriel est valorisé ; de l’autre, la chaleur excédentaire est réutilisée.

 

Et après ?

Pour l’industrie, le P2M est une piste prometteuse, mais des étapes restent à franchir. L’adaptation des infrastructures, la captation optimale de CO₂, et la rationalisation de la production d’hydrogène seront essentielles pour que ce modèle de gaz renouvelable se concrétise à grande échelle. Les prochains mois seront cruciaux pour savoir si cette technologie peut vraiment répondre aux attentes d’un gaz plus vert et accessible.