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2050, 22 réacteurs EPR2, et le biogaz reste indispensable !
source : Futurs énergétiques 2050 : les chemins vers la neutralité carbone à horizon 2050 | RTE
Scénario N03 : 50% ENR + 50% nucléaire
Un nucléaire massif pour une stabilité sans compromis
Le scénario N03 des Futurs énergétiques 2050 explore une voie où le nucléaire assume un rôle dominant dans la transition énergétique. Avec une place réduite pour les énergies renouvelables, cette vision privilégie une production centralisée et constante, tout en intégrant des solutions complémentaires comme le biogaz pour répondre aux défis de flexibilité.
Une stratégie axée sur le nucléaire
Dans N03, la France investirait massivement dans 22 nouveaux réacteurs EPR2 d’ici 2050, renforçant ainsi sa dépendance à cette technologie. Ce choix garantirait une production électrique stable et prévisible, capable de répondre à la majorité des besoins sans recourir à des solutions intermittentes. Cette capacité accrue permettrait de couvrir plus de 70 % de la production totale, réduisant la pression sur les autres sources d’énergie.
Toutefois, un tel modèle nécessite des investissements colossaux, estimés à plusieurs centaines de milliards d’euros, ainsi qu’un soutien politique et social fort pour assurer son acceptation.
Des renouvelables en soutien, mais pas en leadership
Bien que le solaire et l’éolien soient présents, leur rôle reste secondaire, avec une capacité prévue de 60 GW pour le photovoltaïque et 40 GW pour l’éolien terrestre et offshore combinés. Ces énergies interviennent principalement pour compléter la base nucléaire, en particulier durant les périodes de forte demande ou en cas d’entretien des réacteurs.
Le biogaz, une pièce maîtresse pour l’équilibre
Dans un scénario où le nucléaire est central, le biogaz apparaît comme un acteur incontournable. Alimentant des centrales thermiques décarbonées, il joue un rôle clé pour répondre rapidement aux pics de consommation ou pour compenser les fluctuations imprévues. Sa capacité à offrir une flexibilité immédiate en fait un levier stratégique pour la stabilité du système. Sans cette ressource renouvelable, même un parc nucléaire massif ne pourrait garantir une couverture énergétique optimale en toutes circonstances.
une transition centralisée, mais durable ?
N03 met en lumière une vision où l’efficacité énergétique est privilégiée au détriment de la diversité des sources. Mais cette centralisation soulève des interrogations : peut-on bâtir un futur énergétique sur une seule technologie dominante, sans risquer de compromettre l’acceptabilité sociale ou de négliger les innovations renouvelables ? Le biogaz, en tant que pilier complémentaire, rappelle qu’une transition réussie repose aussi sur la pluralité et la flexibilité.