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2024_11_G20_vs_fossile

De la dépendance aux importations fossiles à l’indépendance énergétique.

source : Publication_Imported emissions_G20 countries

Les émissions importées représentent 24 % des émissions mondiales, soit 12,8 milliards de tonnes de CO2e en 2021. Ces chiffres traduisent une réalité parfois oubliée : les chaînes d’approvisionnement globalisées soutenues par des énergies fossiles. Les pays du G20, moteurs de l’économie mondiale, concentrent 81 % de ces émissions. Cela s’explique par une consommation effrénée de biens produits dans des régions où le charbon, le gaz naturel et le pétrole dominent encore l’approvisionnement énergétique.

 

Le G20 : des consommateurs dépendants

Au cœur de cette dynamique, des pays comme les États-Unis et l’Union européenne importent jusqu’à trois fois plus d’émissions qu’ils n’en exportent. L’Europe dépend largement de la production chinoise et russe pour des biens essentiels comme les métaux, les produits chimiques ou les matériaux de construction. Ces importations représentent 1 762 millions de tonnes de CO2e pour l’UE, soit près de 50 % de ses émissions territoriales. Aux États-Unis, la part des importations provenant de la Chine atteint 25 %, illustrant la forte dépendance fossile dans les flux commerciaux.

 

Dépasser la dépendance fossile : miser sur la décarbonation

Face à ces constats, une évidence émerge : la nécessité de repenser les modèles d’approvisionnement pour les aligner sur des trajectoires bas-carbone. Cela implique des actions locales et internationales :

  • Réduction des flux fossiles importés : encourager des chaînes d’approvisionnement moins carbonées grâce à des partenariats bilatéraux.
  • Initiatives locales de décarbonation : intégrer des solutions innovantes dans les stratégies énergétiques territoriales pour réduire les dépendances fossiles (biogaz, photovoltaïque,etc).
  • Soutien aux technologies de récupération énergétique et de transition : exploiter les opportunités qui allient efficacité énergétique et réduction des émissions.

 

Une transition globale, mais locale dans ses impacts

Le commerce mondial doit évoluer pour refléter ces priorités. La relocalisation d’activités à forte intensité carbone ou leur décarbonation progressive dans les pays exportateurs sont des pistes réalistes si elles s’appuient sur des données fiables. Par exemple, les émissions issues de l’énergie représentent 41 % des exportations chinoises, une cible prioritaire pour réduire les flux fossiles importés.

 

Agir collectivement pour un impact global

Les réponses à ces enjeux ne peuvent être que concertées. En révisant leurs politiques climatiques et commerciales, les pays importateurs comme les États-Unis ou l’Union européenne peuvent accélérer la transition dans les régions exportatrices, tout en renforçant leurs propres trajectoires bas-carbone.