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Rapport Annuel 2024 du Haut Conseil pour le Climat
Le changement climatique suscite une grande inquiétude parmi les Français, notamment face à l’augmentation des impacts négatifs sur la société et l’environnement. Le Rapport Annuel 2024 du Haut Conseil pour le Climat (HCC), publié en juin, insiste sur l’importance de maintenir le cap de la décarbonation tout en renforçant les mesures d’adaptation pour protéger efficacement la population et les entreprises.
En 2023, la France a enregistré une baisse significative de ses émissions de gaz à effet de serre, alignée avec les objectifs de 2030, hors période de crise Covid. Cependant, cette progression dépend de la constance des politiques climatiques. La décarbonation exige une planification cohérente et durable, incluant des investissements verts et la régénération des écosystèmes.
Le rapport appelle à une accélération significative du développement des énergies renouvelables, en mettant particulièrement l’accent sur le biogaz. La stratégie de renouvellement du parc nucléaire comporte des risques sur la disponibilité future de l’électricité décarbonée, nécessitant une compensation par une croissance rapide des énergies renouvelables. Le biogaz est identifié comme une filière clé dans cette transition. Bien que les soutiens actuels soient structurés, ils restent insuffisants pour atteindre les cibles fixées. Le développement du biogaz doit être intensifié pour assurer une source d’énergie durable et décarbonée, en complément des autres énergies renouvelables. Le biogaz, en particulier, joue un rôle crucial en permettant la valorisation des déchets organiques tout en contribuant à la production d’énergie propre.
Les politiques d’adaptation montrent un retard inquiétant. L’absence de publications des documents cadres sur l’énergie et le climat crée une confusion et freine les initiatives locales et nationales. Il est urgent de formaliser ces cadres pour garantir la cohérence des actions climatiques sur le long terme.
Le rapport souligne une intensification des impacts climatiques en France, exacerbant les vulnérabilités existantes. Les inondations, canicules, et sécheresses ont révélé des limites d’adaptation, notamment dans les territoires fréquemment touchés. Les inégalités d’exposition selon les groupes sociaux et les régions aggravent les risques sanitaires et économiques.